« Il est écrit dans Isaïe, le prophète : Voici que j’envoie
mon messager en avant de toi, pour ouvrir ton chemin. Voix de celui qui crie
dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses
sentiers. » (Marc 1, 2-3)
Notre marche vers Noël se fait
progressivement. Après l’invitation à la vigilance la semaine dernière, la
liturgie nous invite à aller de l’avant dans l’Avent. Nous devons à présent préparer le chemin du Seigneur et
rendre droits ses sentiers. Cette étape paraît plus délicate.
Pour construire une route, il y a
un préalable. L’architecte fait avant tout l’étude du projet. L’ingénieur qui
est chargé de diriger les travaux prend les dispositions nécessaires pour que
l’entreprise puisse être menée à bien. Plusieurs ouvriers s’engagent à
défricher, niveler, délimiter le terrain. C’est seulement en dernier lieu que
l’on met la latérite puis le goudron par-dessus jusqu’à la dernière couche. Une
fois que tout est prêt, les véhicules peuvent rouler dessus aisément. Cette
comparaison faite par le prophète Isaïe, nous donne une belle image de ce que
nous sommes appelés à vivre en ce temps de l’Avent. En effet, nous sommes
invités à combler le ravin de nos insuffisances, à raser nos montagnes d’orgueil
et à changer
en plaine les escarpements de nos défaillances.
Il ne nous est pas demandé de
faire des prouesses mais plutôt d’être aux normes pour parler en langage
moderne. La route que le Messie vient emprunter doit être accessible et
praticable. C’est en réalité notre cœur, qui a besoin d’être
libéré de tout ce qui le rend inaccessible pour le Christ. Que de choses
nous encombrent, nous bloquent ou nous détournent de l’essentiel. « Ce
que nous attendons, …, c’est un ciel nouveau et une terre nouvelle où résidera
la justice » (2 Pierre 3, 13). Libérons-nous de l’égoïsme, de
l’orgueil, de la jalousie, de la gourmandise … afin que le Fils de Dieu puisse
faire sa demeure en nous.
Abbé Alphonse Katime FAYE
Prêtre référent du Centre Scolaire Notre Dame