Cinquième semaine de
Carême
Quelques grecs parmi ceux qui
étaient monté à Jérusalem pour adorer Dieu pendant la fête de la Pâque
abordèrent Philippe et lui firent cette demande : « Nous voudrions voir Jésus. » (Jean 12, 21) Cette
demande exprime un profond désir de
rencontrer Jésus et de le connaître. Est-ce le cas pour nous aujourd’hui.
Il me semble bien que plusieurs d’entre nous ont cette curiosité, mieux un
besoin sincère de découvrir des réalités surnaturelles qu’ils ne peuvent pas
toujours nommer.
Pour les croyants, l’idée du
surnaturel fait forcément allusion à Dieu. Dans tous les cas, la
demande de ces grecs qui ont voulu voir personnellement Jésus révèle une envie
de le voir personnellement. Ces hommes avaient sans doute entendu parler de lui
et voulaient en savoir plus.
Le Christ semble prendre
en compte la demande qui lui a été faite et même va au-delà. En effet il lève
un coin du voile sur sa personne en annonçant sa Passion. Il
déclare : « L’heure est
venue où le Fils de l’homme doit être glorifié. Amen, amen je vous le
dis : si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ;
mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit. » (Jean 12, 23-24) Ces
paroles ont dû surprendre plus d’un. Car plusieurs avaient mis leur espoir en
Lui.
En nous révélant sa Passion, Jésus nous invite à entrer dans le mystère
de sa personne qui intègre la croix, c’est-à-dire la souffrance et la mort.
Mais il finira par la résurrection glorieuse. Ceci nous rappelle que le chrétien n’est pas exempté de souffrance.
Au contraire, comme le dit Saint Paul, il doit communier aux souffrances du
Christ afin d’avoir part à sa résurrection.
Nos souffrances doivent nous faire penser à celles du Christ. Grâce
à la foi et l’espérance, nous pourrons les surmonter. Nous ne sommes pas sauvés
de manière magique mais par la mort et la résurrection du Christ. Le Salut nous
est donné gratuitement. Quand bien même, il nous faut l’accueillir dans et par
toute notre vie. Le grain de blé tombé en terre nous fait penser à nos frères
chrétiens qui subissent le martyre. Par ce témoignage de foi et d’amour pour le
Christ, ils rendent féconds nos efforts.
Abbé Alphonse Katime
FAYE
Prêtre référent pour le
CSND